MARCHE DU LUCAS
Ecris l’histoire et souviens toi de ce lieu illuminant le tout PARIS sous Napoléon III, de ces enseignes traversant les siècles: de la Taverne de France au Lucas puis au Lucas CARTON.
Je ne parlerai pas du Restaurant Gastronomique LUCAS CARTON, enseigne remise en 2013 (anciennement Restaurant SENDERENS où j’avais aussi mes très belles habitudes) tenu par l’excellent Chef Julien DUMAS et qui est une très très belle adresse mais du MARCHE DU LUCAS, se voulant l’annexe bistrotière de ce monument de la Gastronomie parisienne.
Le MARCHE DU LUCAS a remplacé en Avril 2014 le BAR DU PASSAGE, alors adresse annexée préservée dans son écrin de discrétion de 3 ème République et de splendeurs, superbe paddock de formule 1 des fourneaux où la cuisine du si Grand Chef Jérôme BANCTEL (actuellement chef 2 étoiles du GABRIEL) bien aidé par son mentor l’immense Alain SENDERENS (le génie entre autre de l’accord mets vins, pour qui « l’accord était parfait lorsque le vin était heureux ») donnait alors si bien son nom au restaurant gastronomique, en faisant vrombir et rougir de plaisir les fines gueules du Tout PARIS.
Ce Bar du Passage, où pour y accéder on devait sonner à l’interphone.Puis une fois la porte ouverte, comme offerte au premier curieux, grimper l’escalier, saluer les alcools au passage qui jonchaient la montée (rappelant les meilleurs édifices d’un Paris coquin et poudré ou encore d’un Clémenceau montant fièrement l’escalier et rappelant que « le meilleur de l’amour c’est quand on monte l’escalier » ) pour y trouver au 1 er étage du réconfort avec vue sur la Belle Madeleine.
Avant, on se délectait de cette déco en Cristal Baccarat, de tables blanches immaculées, de menu surprise avec amuse bouche, 1 entrée, 2 plats (1 poisson, 1 viande) parfois même 3 (selon les fulgurances du grand chef), 1 dessert, des mignardises enfin…On était heureux entre Amis, entre Amoureux lovés dans le cristallin de regards appelant au plumard.
A 35 € seulement..C’était l’un des plus grands rapport qualité/prix de PARIS..Je me souviens d’associations extras, de plats gastronomiques et qu’en réalité la différence avec le gastronomique du dessous résidaient souvent dans la taille des portions proposées..A 35 €, vous ne rêvez pas, on mangeait, oui..Etoilé.
C’était mon adresse exclusive préférée dans le coin, c’était mon bijou gastro que je souhaitais tenir pour secret sauf pour certains câlins de l’âme.Tout était à sa place, chaque détail avait du sens, des SENS….SENDERENS…
On échangeait avec le chef…Les repas ici prenaient de la hauteur en toutes circonstances…Il n’y avait qu’en redescendant les marches de l’escalier, avec un sourire emportant le corps entier tant la grâce venait de passer, au dehors, qu’on pouvait constater que la vie était un passage, un passage nécessitant de prendre l’escalier. Et puis j’eus même visité les belles cuisines et ses espaces dédiés au bar du passage..
Oui, ca c’était AVANT…
Depuis le départ de Jérome BANCTEL, le changement de nom, le départ du si Grand Alain… j’y suis retourné, j’y suis retourné au MARCHE DU LUCAS.
Lorsque l’on va sur le site, il est indiqué lucascarton.com/barlepassage mais…ce n’est plus le bar du passage…Ca c’était AVANT.
Ce soir là, cette enième fois, ça sentait déjà la fin de l’été, et j’y étais…
Ce soir là, je n’eus pas pris l’escalier car il était fermé.Le diner eut lieu dans la très belle salle art déco du Restaurant Gastronomique LUCAS CARTON sur une table dressée avec timidité en fond de…début de salle.
Ce soir là, on me dit que des problèmes de climatisation ne permettaient pas d’emprunter l’escalier.J’appris ensuite que les dimanches et lundis, tout se passerait aussi au RDC dorénavant..
Le Menu désormais à 45 euros est de mise. Un menu de saisons (3 entrées, 3 plats, 3 desserts) (sauf les dimanches et lundis avec choix de 6 entrées, 5 plats, 4 desserts ).
Plus d’amuse bouche, plus de 2 ème plat, plus de mignardises…
« On ne doit la franchise entière qu’à l’amour sincère du bien » disait Henri Frédéric Amiel, alors oui, les portions sont apparues très réduites, absence de poésie dans l’assiette une fois remplie, aucune note d’évasion ou de couleurs, des suppléments sans suppléments de sens, et un dessert à peine décongelé..
Oui, On peut gagner 10 euros sur le menu et y perdre 10 aux 2 yeux.
Ce soir là, le dîner fut triste et plié en 45 minutes, montre dans l’assiette, 45 minutes..
Ce soir là, le service quoique très bien porté, semblait sans âme, et une froideur semblait avoir gagner les 45 minutes du repas.
La question du climat/climatisation avait elle aussi gagné le RDC?
Plus de 180 € pour 2 avec une très grande faim en sortant de table, obligeant les hôtes du soir à aller le large temps restant, se manger le bout de gras.
Vous reprendrez un peu de hauteur en y allant? Hum…Ca c’était AVANT.
Oeuf encornet chorizo
Soupe de tomates glacées à la lavande
Macaroni de homard (avec supplément € )
Pâté tiède chou fleur beurre au citron
Verres de Vin Petit chablis garnier et fils
Vacherin citron vert (sans saveurs…et dur, mais dur, dur….)
On s’en jette un dernier?
« LE MARCHE DU LUCAS est resté au Rez de Chaussée »
LE MARCHE DU LUCAS (2 / 5)
9, place de la Madeleine
75008 PARIS
Site: www.lucascarton.com/bar-le-passage/
Horaires: TLJ de 12h/14h15 à 19h30/22h15
Tarif: Dimanche et Lundi Formule le Dimanche de Julien …et son Lundi 45 € (choix 6 entrées, 5 plats, 4 desserts, quelques plats en supplément €), Menu Automne Hiver 45 € ( 3 entrées, 3 plats, 3 desserts).
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