1 an…

1 an…

 

…1 an comme une première dent plantée dans cette entrée des sens.

Il est tard, il est temps de dîner, même si dîner tard nuit.

Il est temps de dresser la table, la table, cette horizontale façon de mettre la faim et la soif à raison.

Sur cette table à ouvrage, ils se regardent mais ne se parlent pas. Lui avec son air de ne pas y coucher, et elle, cette assiette, cette indécente de lit,  découvrent des spécialités culinaires dont un aioli sur un billard à arêtes…

Puis il décide de fermer les yeux pour imaginer puis découvrir cette fumée odorante, et de cette enfilade d’arceaux de bois sculptés en dentelles de percevoir des lanternes ruisselantes de perles culinaires, d’y respirer le parfum des corolles de fleur et d’y découvrir…les yeux d’une araignée rencognée dans sa toile en ce 31 Octobre 2018.

 

En ce jour, en cette nuit d’AlloWeekend, il était temps de dépoussiérer ce qui nous hante tous: l’année culinaire qui a couru pour tout mordu du jour et de la nuit.

L’on sait qu’à force de croquer, de mordre, on peut se faire du mauvais sang surtout si l’on tombe sur un bon cou.

L’amour d’une bonne table, on en croque tous.

Démons et Merveilles, comme une âme caressée par le vent, un corps s’en va se faire dévorer à bonne table par les Dents de la Nuit.

Des visiteurs du Soir affamés naviguent sur des vaisseaux sanguins de plat en plat, puis empruntent d’autres vaisseaux branchies, il nous faut alors sortir du soir pour y voir jour.

On ne devient homme de goût qu’après avoir éprouvé et résisté au soir fut il délicieux.

C’est après qu’on voit à quel point l’aube peut être chère et douce au cœur du gastronome.

 

La chasse est lancée !

Et, la musique se fait alors sang, les phrases se resserrent, deviennent carnivores.

Lui ne connaîtra jamais le repos du lion repu…

 

Depuis la mi septembre 2017 où les premières vagues firent avancer le navire jusqu’à cette journée pluvieuse,

Les sens ont toujours gardé le cap vers la belle histoire culinaire lumineuse sans jamais plonger dans une eau par trop ferrugineuse

 

Des premières feuilles d’automne au plus beau chaud des étés, la rentrée des sens s’est passée à table, les pieds sous la table et les sens sans déçus ni dix sous,

Des premiers matins printaniers aux premiers citrons givrés, les sens sont entrés par la grande porte du goût

 

Derrière chaque adresse, il y a cette musicalité assurée ou mystérieuse qui vous enveloppe tout le long de la dégustation savoureuse,

Derrière chaque porte gastronomique, il y a ce dialogue ininterrompu entre les regards de ceux qui sont bien dans leur assiette et l’écoute de ceux qui sont bien dans leurs baskets

 

Derrière chaque note de piano de cuisine, il y a cette recherche d’identité ou cette personnalité qui donne du coeur à l’assiette et du diable au corps de l’esthète,

Derrière chaque belle de nuit, il y a ce parfum, cette envie, cette perpétuelle recherche du goût sans verni.

 

L’histoire culinaire n’est pas qu’une question de Palais qui à nos faveurs dans le jardin de notre flaveur,

L’histoire culinaire ne retient pas que l’assiette mais des rencontres de jour comme de nuit dans le grand escalier des sentiments qui voient jour

 

Il arrive que l’on soit séduit par le souffle d’un plat comme si Casanova était au balcon cuisine ici et là,

Et, nous aimons le goût du beau en bouche, seul goût qui nous touche, seul goût que nous ne pouvons pas toucher.

Mais il n’y a pas qu’une langue pour comprendre…

 

Je laisse l’ami cailleouette vous croquer l’instant de saisonnalité:

 

« Il fait bleu nuit ce soir en occident,

Comme un Mercredi qui sourit aux audacieux du couchant

 

Il fait nuit sur les bleus de l’âme du baladin,

Comme un Mercredi qui joue la comédie du lendemain

 

Cette nuit, l’automne semble chanter un rock fiévreux en se délestant timidement de son perfecto de mille feuilles, c’est heureux

 

Il fait nuit de chine ce soir,

Comme un Mercredi qui s’échine à compter les pavés du soir

 

Il fait jour à travers les lumières de la ville,

Comme un Mercredi qui voit Paris prendre son dernier métro d’exil »

 

Il est l’heure de souffler sa bougie

Puisses les Sens ne jamais nous lâcher….

 

 

 

1 an…

 

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