Racines Restaurant 8 passage des panoramas 75002 PARIS

Racines

J’aime tant ce passage des panoramas.J’y ai beaucoup de souvenirs grillagés et bariolés, de ces marches qui n’en finissaient plus à tourner en rond de bonheur et à se voir dans les glaces de l’oubli d’un soir.

Ce soir je cherche à prendre Racines dans ce passage qui me séduit tant et m’appelle de ses voeux dans un lit de tendres assiettes.

C’est au 8 que je me pose, numéro bien connu de mon répertoire de bon vivant.Mais l’adresse a changé de chef et de destination culinaire, alors allons y avec saine curiosité.

Simone TONDO (Second chez PASSERINI au Rino, ex Roseval, ex Gazzetta puis Tondo) ce jeune chef Sarde affable assène, dans ce feu haut lieu de la cuisine de bistrot savante créé jadis par Pierre JANCOU, devenu son osteria, une cuisine simple et goûteuse aux effluves transalpines sans autre esbrouffe que les propos de la Berkel en salle qui coupe avec belle acoustique le speck dans la chaleur exigue d’une salle de cuisine historique du quartier.

Le lieu est resté dans son jus, tables comme autant de rapprochements de circonstances, chtite table à côté des cuisines entre la berkel, le porte manteau et le passage menant aux toilettes qui nous emmène tout là haut à condition d’éviter d’aller trop vite trop haut pour ne pas tomber sur une bosse qui nous amènerait à ne plus avoir la bosse des escaliers de fortune.

Ce vendredi, ambiance food in paris de regards interrogatifs et de paroles de tables.Mlle Agnès ce soir est de passage et son sourire dresse l’espace d’une minute une table pleine de soleil sur la fin de la fashion week.

Ardoise fort courte aux intitulés très simples: Planche de speck de trentino, stracciatella avec coppa di parma, bar cru ricotta de brebis clémentine, boudin endive crue et rôtie, côte de veau à la milanaise, barbue beurre aux anchois brocolis, tagliatelle ragout de joue de boeuf, tomme de laguiole fermier, saint nectair, tarte au citron, tiramisu.

Les prix ne sont pas de passage et dressent un panorama qui sonne comme un coût pour ceux qui pourtant ce soir jouent des coudes à table.

En cuisine, le cours est assez discret, les lampes finissent de chauffer les plats et la ricotta est parsemée à main nue sur des assiettes court vêtues.Rien de bien étourdissant pour qui voudrait être ébouriffé de gourmandise mais une cuisine de copains qui attendraient sans chichis un passage vers l’Italie.

Service assuré tout sourire en franglais par une jeune femme ayant suivi Simone TONDO depuis la Gazzetta.

Ce soir, je n’aurai pas pris Racine…Ce soir, en tout cas…Et en empruntant à nouveau ce passage des panoramas, je ne me lasse pas de murmurer ces quelques mots de Alain BASHUNG: « Il parle anglais mais cherche d’autres rimes Quelque chose comm’ ses racines.Racines, racines, racines, racines ».

Très bonne planche de speck de trentino avec un pain à la croûte craquante et odorante.

Un gros miam in the face of the night.

Lautizio Collecapretta Ciliegiolo 2016

Côte de veau à la Milanaise

C’est parfaitement exécuté, la fleur de sel donne une assise confortable à la belle panure.La mayo moutardée à souhait sert de maillon fort au plat.

Tagliatelle ragout de joue de boeuf câpres

Bien éxécuté. Bonne Cuisson des pâtes sous la dent, assaisonnement calme, le ragout se veut par trop discret comme le fromage qu’on aurait aimer saupoudrer davantage en mode fashion plate.